Avec les contributions de Paul Arthur, Yann Bevant, Paul Brennan, Terence Brown, Richard Deutsch, Richard Dunphy, Paddy Gillan, Maurice Goldring, John Gray, Catherine Maignant, Martin Mansergh, Martine Pelletier et Jean-Paul Pittion.
En France, pour de multiples raisons, on croit connaître le Républicalisme irlandais. L'IRA (Irish Republican Army) fait la “une”, mais que sait-on des diverses mouvances républicaines ? L'histoire du Républicanisme irlandais est longue et complexe.
En septembre 1995, les cessez-le-feu nord-irlandais ont à peine un an. Le conflit qui dure depuis un quart de siècle n'a pas pris fin pour autant. S'interroger sur l'avenir, les solutions possibles et le rôle des activistes natonalistes, les “républicains”, tel était l'un des buts du colloque organisé alors par le Centre d'Études Irlandaises de l'Université de Rennes II.
Afin de replacer dans des perspectives différentes les mouvements républicains, nous avons volontairement réuni des spécialistes universitaires plutôt que des militants engagés. Ils ont accepté de s'exprimer sur un sujet d'une actualité brûlante mais aux racines lointaines. Il n'était pas de leur ressort de lire ou de prédire l'avenir et, cependant, ils ont su entrevoir la fragilité du cessez-le-feu républicain qui fut rompu le 9 février 1996.
Cet accident de parcours ne modifie pas les analyses exprimées ici. Pour la première fois, en France, et ce depuis le début des “troubles”, elles tentent de cerner la philosophie, l'idéologie, la stratégie et la pensée républicaines des militants nationalistes irlandais dans leur variété.
Ces treize communications se répondent, s'enrichissent et élargissent le débat sur le mouvement républicain. Elles permettront aux lecteurs de mieux comprendre la diversité et la complexité d'un groupe nationaliste sur lequel repose l'avenir immédiat de toute l'Irlande, à l'heure où s'ébauche “l'Europe des régions”.