Lorsque ce court roman paraît en 1935, (presque) personne ne se doute que derrière le pseudonyme John Flanders se cache Jean Ray. C’est l’une des facettes surprenantes de ce premier roman de l’auteur, rédigé en néerlandais, à l’ombre de l’abbaye d’Averbode. Il se différencie nettement de la littérature pour jeunes catholiques de l’époque, marquée par une bondieuserie et un paternalisme excessifs. Plus d’un Père blanc aura pâli en lisant ces pages d’un réalisme brutal traitant des conditions épouvantables dans lesquelles des orphelins vécurent dans des « institutions » qui, dans l’Angleterre de l’époque, n’étaient guère différentes des maisons de force. Le travail d’esclave, le sadisme, les tortures, parfois mortelles, s’y pratiquaient librement.
Lors des rééditions successives de ce roman, devenu un livre-culte parmi les jeunes, les responsables de la « Bonne Presse » crurent bon d’adapter et d’épurer le texte, jusqu’à le réécrire, massacrant l’intrigue ainsi que le style et le vocabulaire typiques de l’auteur. C’est malheureusement une version mutilée et écourtée qui a été traduite et proposée en 1986 à NéO qui le publia en toute bonne foi sous le titre Les Feux-follets de Satan.
Vous avez maintenant en main, grâce à l’Amicale Jean Ray et aux Éditions Terre de Brume, la traduction complète et scrupuleuse de la version originale qui vous permettra de découvrir cette œuvre au destin aussi surprenant que son contenu où se mêlent l’Histoire et le fantastique.
Ce texte est suivi de trois autres nouvelles : Les Gamins de Wapping, La Maison des ombres farouches et Les Juges malveillants de Fenwick.
Cette année-là, toute l’Europe avait connu un été exceptionnel avec des températures records. Des plages de la Costa Brava aux fjords de Norvège, tous avaient profité de ces conditions climatiques idéales. Puis, comme tous les ans, l’hiver était arrivé... mais il n’était jamais reparti.
Suite à une baisse soudaine des rayonnements solaires, une nouvelle période glaciaire s’installe sur l’ensemble de l’hémisphère nord devenu un désert de glace et de neige.
Afin de sauver leurs vies, de nombreux ressortissants européens, parmi les plus aisés, s’enfuient vers leurs anciennes colonies d’Afrique où ils sont désormais des réfugiés climatiques, sans ressources, confrontés aux problèmes du racisme...
Mais l’un de ces pays d’accueil prévoit une expédition vers le Nord afin d’évaluer la situation de la Grande-Bretagne et les opportunités qui pourraient y être liées. Qu’est devenue la capitale de l’empire qui domina jadis le monde connu ?
Une réflexion amère sur les conséquences d’un dérèglement climatique au niveau planétaire par un des pères de la science-fiction post-cataclysmique britannique.
Les nouvelles irlandaises rassemblées ici, diverses, irréductibles à un même modèle, ont en commun de privilégier l’irrationnel. On se souvient que Roger Caillois définissait le fantastique comme « l’irruption de l’inadmissible dans l’inaltérable légalité quotidienne ». C’est bien de cela qu’il s’agit dans ces textes où coexistent, outre les fantasmes personnels, une sourde angoisse engendrée par les métamorphoses du monde contemporain et un recours fréquent au mythe, accompagné d’une valorisation du passé légendaire.
Des pages sépulcrales de Maturin aux rêveries lumineuses de Clotilde Graves, à travers Griffin, Carleton, Banim, Mangan, Le Fanu, Wilde et Stoker, la palette fantastique se montre ici d’une étonnante diversité dans l’évocation du mystère. William Trevor écrit que, mieux que le roman, la nouvelle irlandaise est capable d’« envoûter » le lecteur. S’il en est ainsi, que dire alors de la nouvelle irlandaise fantastique ?
Leurs ombres tragiques ou pathétiques hantent depuis la nuit des temps, toutes les cultures, toutes les civilisations. Tous les arts s’en sont emparés : peinture, musique et bien entendu littérature tandis que d’intrépides chasseurs se sont lancés sur leurs pistes.
Dans cette nouvelle édition entièrement revue et augmentée, l’auteur nous permet d’apporter des premières réponses aux différentes interrogations généralement rencontrées lorsque l’on évoque ces apparitions, esprits, revenants et autres spectres que l’on qualifie plus communément de « fantômes ».
Un large chapitre sur leur présentation puis deux autres consacrés à l’image des fantômes en littérature, au cinéma et dans les autres arts seront les points de départ pour un voyage saisissant.
Les lecteurs les plus curieux pourront ensuite approfondir leurs thèmes de prédilection grâce à l’importante bibliographie proposée en fin d’ouvrage.