C’est vrai qu’elle est loin, l’Australie ! Mais l’éloignement a-t-il un jour empêché les fantômes d’effrayer les vivants ? Gorgée de la ghost story victorienne, la colonie s’en est enivrée. Ils sont là, les spectres vengeurs, quémandeurs, sadiques, voire bienfaiteurs. Et pourquoi pas une ville fantôme… Et pourquoi pas un vampire (bien particulier) ? La littérature fantastique australienne serait-elle alors un simple reflet de la littérature victorienne ? Non, car ces fantômes-ci sont préparés à la mode locale. L’Australie était déjà terre de peurs. Le bush aride, peuplé d’Aborigènes mystérieux, le bush avide d’où bien des explorateurs ne sont jamais revenus, le bush est omniprésent dans le surnaturel australien, avec sa faune et sa flore inconnues, avec ses déserts, avec ses mares d’eau croupie où guette le bunyip, la créature mythologique de ces lieux maudits. Et au-dessus de tout, volettent les spectres des bagnards, les premiers habitants du continent, ceux qui ont bâti les fondements des villes modernes…
Fantômes de toutes sortes, bush en leitmotiv lancinant, spectres des bagnards-bâtisseurs, le fantastique australien offre décidément bien des saveurs aussi originales qu’enivrantes…
Le professeur Challenger, célèbre anthropologiste et zoologiste au caractère bien trempé, est de retour d’une expédition en Amérique du Sud où il aurait fait une incroyable découverte : sur un plateau, isolé du reste du monde par de vertigineuses falaises, se trouverait un écosystème peuplé d’une faune oubliée remontant au Jurassique ! Bien entendu, devant l’« évident canular », il devient la risée du monde scientifique…
Piqué au vif et bien décidé à prouver la véracité de ses dires, il organise alors une seconde expédition avec une équipe, acceptée et reconnue par tous, composée de Lord Roxton, grand chasseur devant l’Éternel, du Professeur Summerlee et du jeune Edward Malone, journaliste à la Daily Gazette.
Débute alors pour eux une aventure dont ils n’imaginent ni l’ampleur ni les dangers. Parviendront-ils à échapper à la mort et à rentrer à Londres pour présenter an monde les preuves de leur découverte ?
Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930) n’est pas seulement le créateur du mondialement célèbre Sherlock Holmes, il est aussi l’auteur de nombreux romans de science-fiction. À l’instar de H. Rider Haggard avec Les Mines du roi Salomon et de Jules Verne dans son Voyage au centre de la Terre, il explorera avec ce roman le thème des mondes perdus.
Depuis des millénaires, la Fédération des Llannan et Guarra se livrent à travers l’univers une guerre totale.
Isolée à la périphérie de notre galaxie, la Terre n’est qu’un objectif insignifiant pour les belligérants. Aussi, les Llanan y ont-ils installé des usines qui fabriquent, dans la plus grande discrétion, des armements de pointe qui alimentent les différents théâtres d’opération. Pour ce faire, ils emploient des humains qui sont loin d’imaginer le but final de leurs activités. Parmi eux, Cal Meacham, un talentueux physicien, est chargé de diriger les chaînes de fabrication de l’« interocitor », une arme redoutable et indispensable aux Llanan.
Mais les choses tournent mal lorsque les Garran, avertis par l’un de leurs espions, décident de détruire la Terre et que les Llanan se retirent, laissant notre planète sans défense…
Adapté au cinéma en 1955 par Joseph M. Newman — en collaboration avec Jack Arnold non crédité —, Les Survivants de l’infini reste à un des films cultes de l’histoire du cinéma de science-fiction.
Ce recueil d’histoires fantastiques met en scène Arthur Rimbaud, l’Homme aux semelles de vent, durant les évènements de la Commune de Paris.
Prenant des libertés avec l’Histoire, Gérard Dôle a choisi de faire se dérouler ces aventures lors des « soixante-douze Immortelles », comme on nomme la révolution communaliste qui a duré près de deux mois et demi. Les exploits du poète-vagabond débutent au lendemain du soulèvement montmartrois du 18 mars 1871 et se concluent le 28 mai suivant au terme de la Semaine sanglante où les loups versaillais, lâchés dans Paris, vont moissonner près de vingt mille hommes, femmes et enfants dans les rangs du peuple en révolte.
Raoul Rigault, délégué à la Police, a recruté Arthur Rimbaud à la suite d’une méprise : ses services secrets ont intercepté la fameuse lettre dite « du Voyant » et, dans son ignorance, le terrible communard croit que le poète vagabond est un… extra-lucide !
Rigault lui donne alors les pleins pouvoirs au sein de « Tarentula », son service secret baptisé en référence à l’araignée qui guette sa proie. « Je vous nomme Grand Rétiaire de Paris, lui dit-il, afin que les entités maléfiques qui peuplent cette cité tombent une à une dans vos filets arachnéens. »
Et c’est ainsi qu’Arthur Rimbaud, follement amusé par cette bévue, entre en lutte avec les milles et un fantômes de la ville en révolution.