Terre de Brume
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Ouvrage

Le Petit Oiseau blanc

Roman

Préface par Céline-Albin Faivre
Traduit de l'anglais par Céline-Albin Faivre
Nouvelle édition revue et augmentée

Ce roman est inédit en France. Un seul fragment de ce récit, les cinq chapitres centraux consacrés à Peter Pan, a été publié, il y a quelques années, sous le titre Peter Pan dans les Jardins de Kensington. La démarche n’est pas tout à fait illégitime, si l’on considère que Barrie lui-même les édita sous cette forme. Toutefois, cela sous-entendrait que Peter Pan est l’amande de ce roman et que le reste — soit vingt et un chapitres — n’est que coquille. Rien de plus faux. Ces deux fragments sont construits en raison, sinon en regard, l’un de l’autre. L’ensemble, une coquille d’œuf brisée en mille éclats, cache un secret, un post-scriptum que le lecteur devra déchiffrer…
Le Petit Oiseau blanc est un roman sulfureux. Mais la provocation n’est pas là où cet adjectif semble conduire… Il convient de le lire pour comprendre à quel point il faut de l’audace à un homme pour vivre, non pas dans l’imaginaire, mais dans la réalité qui se plie, soudain, au bon plaisir d’une fantaisie intime et parfois douloureuse. Lire ce roman revient à surprendre une conversation, c’est un acte d’impudeur. On le décachète ; il s’agit d’une lettre qui ne nous est pas adressée en propre, mais qui parle peut-être de nous.  Dans ce roman, Barrie publie tous ses chagrins et ses fantasmes d’homme dans un corps d’enfant, toutes ses joies et ses espérances dans une fausse peau d’adulte. Le Petit Oiseau blanc est à la fois l’enfant que la nature lui refuse, le livre que nous lisons et celui qu’écrit le narrateur et, finalement, le double d’un enfant bien réel, George Llewelyn Davies (nommé David dans le texte).

Céline-Albin Faivre

 

Détails de l'ouvrage

Réf. : 978-2-84362-507-7
Prix éditeur : 22,00
400 pages
Dimensions : 14 × 24 cm
Reliure : Broché

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James Matthew Barrie

    Les débuts de James Matthew Barrie dans le journalisme furent couronnés par la parution, sous un pseudonyme, de Quand un homme est célibataire (1888). Mais son premier succès fut Le petit Ministre (1891), suivi de trois autres romans de mœurs écossaises : Ogilvy (1896), Tommy le sentimental (1896) et Tommy et Gritzel (1900), dans la tradition de Charles dickens. Barrie appliqua avec succès au théâtre son inspiration fantaisiste : L'Admirable Crichton (1903), caricature les hiérarchies sociales et son œuvre la plus populaire Peter Pan ou le petit garçon qui ne voulait pas grandir (1904), évoque le monde de l'imagination enfantine. Mais l'univers enchanté qu'il avait inventé se transforma peu à peu en un autre plus douloureux, dans les romans qu'il écrivit après la première Guerre mondiale.
    On dit de Barrie qu'il était un « Peter Pan » vieilli, inconsolé de son enfance.

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