Contes
Stéphanie Guillaume est originaire de Gâvres, de cette presqu’île à ras de mer mais au tempérament saillant située à l’entrée de la rade de Lorient, face à Groix. Mais c’est à Port-Louis, où l’avait conduite l’essor de l’industrie sardinière, qu’Yves Le Diberder rencontra cette conteuse. De 1913 à 1916, il recueillit auprès d’elle un ensemble exceptionnel de soixante-quatorze récits d’êtres fantastiques, où l’invention compose avec la tradition.
Ce volume consacré aux contes de sirènes amorce la reconnaissance d’une des plus amples et des plus rigoureuses collectes réalisées en pays Vannetais et même en Bretagne, puisque ce qu’a rassemblé Le Diberder en un temps très court, entre 1910 et 1916, s’élève, tant en prose narrative qu’en poésie chantée, à plusieurs centaines de pièces.
C’est aussi l’une des plus complètes, les documents d’enquête en breton ayant été conservés. Le texte en cette langue des récits de Port-Louis, tous êtres fantastiques confondus, sirènes, korrigans — à Gâvres on dit ozegans —, bugul-noz et groah, est publié conjointement.
Yves Le Diberder fonde et dirige la revue Brittia et simultanément se livre à une imposante collecte de chansons et de contes en Vannetais, poursuivie jusqu'en 1916.