Moins connu et donc moins populaire que son proche cousin, le vampire buveur de sang, le vampire psychique est tout aussi dangereux pour l’homme car, lui aussi, peut provoquer la mort de ses victimes. Rosa Campbell Praed nous en fournit un bon exemple avec L’Âme de la Comtesse Adrian, roman publié en 1891, soit six ans avant le Dracula de Bram Stoker. Son héroïne apparaît comme la quintessence de la « Femme fatale ». Belle, intelligente et cultivée, elle séduit sans peine les hommes pour mieux les conduire à leur perte. L’artiste peintre, Bernard Lenson en fera l’amère expérience. Elle a, en outre, l’extraordinaire pouvoir de s’emparer à volonté de l’esprit, ou si l’on préfère, de l’âme de ses victimes. Personnage tragique, à la fois admirée et rejetée par la société, elle est obsédée par l’idée de la mort.
De plus, ce roman offre une vision cruelle et ironique de la bourgeoisie victorienne, à la fois moralisatrice et superficielle, friande de mondanités et de ragots, qui pratique volontiers l’ésotérisme, s’intéresse à la mode, tout en restant très prude et très conservatrice.
Les Héritiers d’Ys est un roman palpitant où se mêlent habilement plusieurs époques et univers. Ysaline, le personnage principal, est ainsi propulsée de la Seconde Guerre mondiale en Allemagne au xiiie siècle en Bretagne.
Au-delà de son périple, elle devra percer les mystères de la légendaire cité d’Ys et faire face à des défis surnaturels, notamment en rencontrant une créature nommée Dahusine.
Elle croisera la route de mystérieux personnages, à l’image de William, un jeune moine, ou Eirik, le chevalier du Nord, dont elle tombera amoureuse. Chacune de ces rencontres ajoute une dimension romantique et subtilement intrigante à l’histoire.
Cette alchimie d’aventure, de mystère et de romance crée un récit captivant qui emporte le lecteur dans les arcanes de l’espace et du temps, au cœur d’un univers riche et fascinant peuplé de personnages complexes et attachants.
Les Arcanes Souverains ne sont pas des cartes ordinaires : c’est le Tarot originel, la source de tous les autres et le seul à détenir un véritable pouvoir occulte.
Étrangement connecté au rythme et aux énergies du monde, ce jeu peut prédire les événements, mais aussi les causer. Son destin est lié à un ensemble de figurines d’or en perpétuel mouvement, reflet miniature des forces archétypales de l’univers. Qui réunira cartes et figurines détiendra le pouvoir absolu sur le ciel et sur terre.
Lothaire Coningsby, le fonctionnaire sans imagination qui a hérité de ces cartes ignore tout de leur immense pouvoir. Mais son futur beau-fils, Henry Lee, issu d’une longue lignée d’initiés, les reconnaît et, dès lors, les convoite… car il sait qu’elles sont capables de déchaîner des puissances fantastiques et incontrôlables.
En 1995, un groupe d’auteurs et de critiques britanniques décida de décerner un « Booker Prize » (l’équivalent du Goncourt) au meilleur roman de l’année 1895. Les Trois Imposteurs d’Arthur Machen figurait sur la liste. Le jury s’accorda sur un point : cent ans après sa parution, c’était toujours un livre « répugnant ». Et Les Trois Imposteurs — la Société des amis d’Arthur Machen en rit encore — repartit bredouille.
Plus d’un siècle après sa publication. Les Trois Imposteurs n’a en effet rien perdu de son potentiel d’inquiétude, d’effroi et d’ironie. Hommage avoué de l’auteur gallois au Dynamiteur de l’Écossais Robert Louis Stevenson, Les Trois Imposteurs se déroule dans le Londres désert et nocturne des ruelles et des arrière-cours. Deux Londoniens oisifs, les pompeux Dyson et Phillipps, se trouvent malgré eux mêlés à de mystérieux événements, et trois inconnus malicieux leur racontent de très étranges histoires (assassinats, disparitions, transmutations effroyables), à seule fin de retrouver un énigmatique et criminel jeune homme à lunettes.
Des Trois Imposteurs, on connaissait en France trois des récits absurdes : « La Poudre blanche », « Le Sceau noir » et « La Vierge de Fer ». Plus de cent ans après sa scandaleuse apparition dans les librairies britanniques — les critiques de l’époque le jugèrent souvent avec autant de répulsion que ceux d’aujourd’hui —, le public français peut enfin découvrir dans son intégralité cette œuvre maîtresse de la littérature fantastique.
« Harry Dickson, mais c’est moi, ça ! » C’est en 1961 que Jean Ray, en visite chez Henri Vernes, reconnaît la paternité tardive des aventures du Sherlock Holmes américain.
Révélés par les Éditions Marabout à partir de 1966 et réédités avec succès à plusieurs reprises depuis lors, les exploits du grand détective n’ont cessé de ravir et de fasciner des générations successives.
Laissant une large place au fantastique, au mystère et au merveilleux, l’imagination débridée de Jean Ray façonne en fascicules merveilleusement illustrés par Alfred Roloff qui paraissent tout le long des années trente, la légende de l’autre locataire de Baker Street.
Aidé de son fidèle élève Tom Wills, Harry Dickson affronte tous les dangers et ne recule devant aucun péril.
Voici pour la première fois dans la version intégrale reprise directement à partir des fascicules originaux, les textes rédigés par Jean Ray.
Dans ce premier recueil, il est question de savants fous : momies évanouies, voiture démoniaque, échiquier de la mort… Le maître et son élève auront des défis fabuleux à relever… pour le plus grand plaisir du lecteur…